lundi 8 mars 2021 à 16h
Cortège Queer Autonome
- Place Royale, 44000 Nantes, France
- 8 mars 2021 à partir de 16h:00
CORTÈGE QUEER AUTONOME 8 MARS 2021
Rendez-vous à 
16h00 place royale pour une manif déter et vénère ! 
Pédés, gouines, bi, trans, non-binaires, pan, ace, ARO, intersexes : Rassemblons nous !
Venez masqué.es, apportez vos pancartes, vos drapeaux ou toutes autres initiatives créatives ! 
Rejoignez également le cortège afroféministe avec BLM et le cortège féministes avec les colleureuxses et le collectifs d'actions féministes !
On vous attend nombreuxses alors partager l'info autour de vous ! 
" En ce 8 mars 2021, journée de lutte pour les droits des femmes, c'est pour les droits de toutes les personnes sexisé.e.s que nous avons appelé à un cortège autonome queer. Nous, pédés, gouines, bi, trans, non-binaires, pan, ace, aro, intersexes, nous nous rassemblons aujourd'hui en convergence avec les luttes féministes pour rappeler qu'aux racines de leurs revendications, se retrouvent nos combats. Il n'y a pas de féminisme sans les queers, et l'histoire des luttes contre la domination patriarcale est pavée des actions menées contre une normativité cisgenre, hétérosexuelle, blanche et valide - une normativité qui s'applique, comme tout système de domination, à écraser touxtes celleux qui sortent de la norme.
Le féminisme ne doit pas viser l'égalité des genres mais leur abolition. Nous ne voulons pas nous hisser avec peine aux même droits que les hommes cis blanc hétéro et perpétuer une société profondément inégalitaire et capitaliste mais repenser l'intégralité de notre fonctionnement social. Nous ne voulons pas nous adapter à une norme ni y ressembler. Nous ne voulons plus de la cis hétéronormativité comme régime politique par défaut.
Nous sommes queer, et par là nous sommes automatiquement hors de la norme, tout comme toutes ces personnes qui ne rentrent pas dans le système hétérocis blanc et valide. Nous portons et soutenons les revendications spécifiques de nos camarades queer croyant.e.s, nos camarades racisé.e.s, tds, handiae, neuroA, nos camarades précaires,sans papiers. C'est contre un système d'oppression complet que nos luttes se rejoignent.
Aujourd'hui, en tant que queer et féministes, nous revendiquons spécifiquement :
La fin des thérapies de conversion.
La PMA pour toustes les personnes transgenres, les gouines seul.es et en couple.
La fin des traitements et mutilations visant à normaliser les personnes intersexuées.
Un accès aux soins médicaux respectueux et bienveillant pour les personnes transgenre et queer, et une formation spécifique du personnel médical.
Un accès à une contraception variée, adaptée à tous les genres et toutes les sexualités, et abordable.
Un accès facilité aux espaces des soins psychologiques et psychiatriques pour les personnes transgenre et queer précaires.
La fin d'une éducation sexuelle binaire, hétérocentrée et reproductive.
Une formation spécifique du personnel éducatif aux questions queer, pour accueillir et conseiller les enfants et les adolescent.e.s de tout âge.
La fin du parcours du combattant pour toutes les personnes queer souhaitant entamer une transition hormonale, administrative et / ou chirurgicale : l'attestation psy obligatoire est pathologisante et psychophobe. Toute personne queer doit pouvoir vivre librement son identité et sa sexualité.
Un allègement des formalités administratives pour les changements d'état civil, dans toutes les institutions.
La suppression de la mention de genre sur l'état civil.
Nous rejetons toute politique carcérale. Aujourd'hui, et depuis toujours, les prisons et le système judiciaire s'appliquent d'abord à enfermer et à punir les personnes racisé.e.s, les personnes précaires, transgenre, queer, les dissident.e.s politiques, et à stigmatiser toute une partie de la population, plutôt qu'à protéger les victimes d'abus, de viol, de violences. Surveiller, ficher, et contrôler par l'enfermement : il n'est pas question que nos luttes deviennent des prétextes pour justifier des politiques de plus en plus punitives.
En ce 8 mars, journée de la grève féministe, nous portons également un combat acharné pour sensibiliser et repenser les espaces de travail, souvent lieux de violences queerphobes, transphobes, et toujours gangrénés par des discriminations qui traumatisent les personnes LGBTQIA+. Nous rappelons que le marché du travail reste toujours réfractaire à engager des personnes ouvertement transgenre, ouvertement LGBTQIA+. Nous refusons de continuer à choisir entre vivre pleinement notre identité, et être marginalisé.e.s dans notre activité, ou travailler dans des conditions décentes, avec un salaire à la hauteur de nos compétences, et vivre dans le mensonge. Nos identités et nos sexualités ne déterminent pas nos compétences, et ne devraient en aucun cas être justifiées dans un cadre professionnel !
Nous, pédés, gouines, bi, trans, non-binaires, pan, ace, aro, intersexes, nous sommes rassemblé.e.s aujourd'hui pour rappeler encore, haut et fort : nous existons, et nous ne lâcherons rien ! "
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