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mardi 16 juin 2020 à 14h

Mobilisation pour l'Hôpital

DES ACTES, PAS DES PROMESSES !!!

MOBILISATION de la Colère le 16 juin à 14h

  • devant la Cité Sanitaire à SAINT-NAZAIRE
  • et devant le CHU de NANTES

Par une chaîne humaine afin de respecter les mesures barrières

MASQUÉ.E mais PAS MUSELÉ.E !


SOIGNANT-ES, TRAVAILLEUR-EUSES EXPOSÉS, PRÉCAIRES, POUR + DE SERVICE PUBLIC, POUR TRAVAILLER MOINS POUR TRAVAILLER TOU-TES !

Nous nous l'étions promis : plus jamais ça, on oubliera pas ! Alors que la pandémie s'estompe, alors que les néolibéraux qui nous gouvernent se sont rendus compte que le service public et ses agents, que les smicard-es et tous les salarié-es de l'ombre sont éminemment essentiels pour que la société fonctionne et subsiste, le 16 juin devient la 1ère date d'ampleur pour effacer l'ardoise et revendiquer +
Ils ont su nous trouver, salarié-es de l'industrie, des commerces, de la grande distribution, de la logistique, du transport, de la territoriale, postier-ères, profs, pompiers, agents des services publics, personnel d'entretien, journalistes et tellement d'autres… Nous devons être au rendez-vous, chose promise, chose due !

Le gouvernement a profité de la pandémie pour adopter des ordonnances « COVID » de dérégulation du droit du travail : travail hebdomadaire allongé, imposition des congés payés, modification des organisations du travail. De plus, les expérimentations dont rêvaient le Capital sont permises : recours massif au travail à distance, numérisation des services publics - jusqu'à l'éducation - flexibilité à outrance, « efforts » à fournir…

De même, la privation de libertés avec le virus en cache-sexe ne trompe pas grand monde ; c'est bien le fichage numérique qu'on nous promet, avec une interdiction de se cultiver, se divertir et de se rassembler pour protester ou porter des alternatives. Travaille, consomme et tais-toi.

On nous sort le spectre du chômage de masse, avec des chiffres qui nous dépassent. Pour Solidaires, le message est clair : les 120 000 000 000 d'euros débloqués pour relancer l'économie doivent tous aller au service public, à la reconversion sociale et écologique de l'économie, au maintien des emplois, à la revalorisation des métiers pénibles ou exposés, pas aux dividendes !

On ne veut pas enchainer deux « crises ». L'avenir doit être joyeux et il est nôtre si nous nous emparons !

Enfin, les soignant-es et travailleur-euses du médico-social, exsangues après des années de diètes budgétaires, ont fait corps pour sauver des vies. On leur doit d'être présent-es. Macron et son monde vont nous parler « d'agilité » pour l'hôpital. Nous répondons stabilité, conditions de travail, rénumérations, davantage de lits et de personnels, une prise en compte totale de tous les métiers qui s'occupent des nôtres, malades, en situation d'handicap, en détresse, personnes dépendantes ou à la rue !

Pendant deux mois, en produisant et commerçant moins, l'impact carbone a chuté. Plus aucun doute sur l'empreinte néfaste des activités humaines sur le reste du vivant. Pour ne pas faire remonter « en même temps » le taux de pollution et le taux de chômage, imposons 2 idées simples : relocalisations et partage.

Travaillons toutes et tous moins pour travailler toutes et tous !

LE MONDE D'APRÈS COMMENCE LE 16 JUIN, TOUTES ET TOUS ENSEMBLE !


Tout·e·s ensemble salarié·e·s, usager·e·s, population mobilisé·e·s et déterminé·e·s à se faire entendre Le 16 juin 2020

Les organisations syndicales paramédicales et médicales AMUF, SNIP CFE-CGC, CGT, FO, SUD et UNSA, les collectifs Inter Urgences, Inter Hôpitaux, le printemps de la psychiatrie et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des Maternités de proximité appellent les personnels et les usager·e·s à se mobiliser le 16 juin pour une journée d'action nationale d'initiatives et de grève.

Lien vers le communiqué de l'intersyndicale.


Communiqué de la Coordination Nationale : LA COMTESSE DE SÉGUR POMMADE MAIS NE SOIGNE PAS

Le Président de la République a annoncé depuis Mulhouse son attachement au service public hospitalier. Mais la feuille de route définie en conseil des ministres du 20 mai pour Olivier Véran, hôte de l'avenue de Ségur, enterre l'hôpital public !

Dans les territoires, il s'agit d'accélérer l'application de la loi « Ma Santé 2022 », une stratégie qui consiste à fermer des services de réanimation, de chirurgie, de psychiatrie, d'urgences, des maternités, des SMUR … pour réduire les hôpitaux de proximité au service minimum, éloignant, entre autres, les personnes âgées des soins techniques, désertifiant des zones géographiques entières ! Pas même une référence aux centres de santé, alors qu'il faudrait développer un service public pour les soins de premier recours !

Caricatural : la première mesure suggérée pour revaloriser les carrières consiste à proposer l'exercice mixte, rappelant l'hôpital du XIXème siècle, le médecin gagnant sa vie en ville et venant faire la charité à l'hôpital. Quelle conception du service public ! Quel mépris pour les autres catégories de personnels, à qui on propose de travailler plus alors qu'elles veulent travailler mieux.

La seule bonne nouvelle de cette feuille de route pourrait être l'évolution du nombre de lits. Toutefois, cela serait plus crédible si était annoncé simultanément qu'à Nancy, Caen, Nantes et ailleurs, il n'y aurait plus de suppression de lits ni de personnels en échange des investissements prévus.

On aurait également espéré un grand plan de formation de soignants, avec un signe fort, immédiat, de relèvement du numerus clausus cette année.

L'accélération de la réforme du financement ne donne aucune garantie sur l'enveloppe globale accordée aux hôpitaux. Quant à la nécessaire intervention des personnels, des élus, des usagers dans la gestion du système public de santé, elle est omise, remplacée par le dialogue sans droits et la simplification !

En ouvrant ce Ségur de la santé, le pouvoir politique veut mettre fin à la mobilisation de plus en plus populaire pour l'hôpital public en nous emmenant plus vite dans le mur. Pour changer de direction et répondre aux besoins sur tout le territoire, nous devons crier plus fort ! En lien avec les organisations des personnels, la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité appelle à multiplier les initiatives pour préparer une grande journée nationale d'action le 16 juin.

Le communiqué en pdf

Sources : publication directe et compléments :