thèmes : social, culture
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samedi 1er février 2020 à 19h

Pour un art des conséquences // Cycle art & politique

du 30.01 au 1.02
à La Dérive - Dalby, zone libre, Nantes


Ou bien l'imagination reprendra vigueur, et les illusions reprendront corps dans une vie énergique et changeante, la vie redeviendra vivante et non plus morte, la grandeur et la beauté retrouveront leur substance […] ou alors ce monde deviendra un sérail de désespérés et peut-être aussi un désert.
Giacomo LEOPARDI, Le Massacre des illusions

L'économie est partout.
Ou plutôt, le monde de l'économie est partout, et la guerre qu'il mène est aujourd'hui celle pour s'insérer là où il n'était pas encore. Cela fait évidemment longtemps que le monde de l'économie et ceux qui le font vivre ont su s'accommoder du sort des artistes : relégation aux marges de la discipline pour les plus réfractaires, mise au pas et amitié avec les plus complaisants.
Et, entre le déclassement des « illégitimes » et l'amicale collaboration des plus zélés avec tel marque ou pour tel éco-quartier, il y a encore la récupération, la capture, et nombreux gestes qui font toute cette zone grise dont l'économie a su tirer profit.

Mais il nous faut aussi prendre au sérieux cette intuition : l'art n'est pas foutu, on ne l'abandonne pas comme ça, d'un revers de main sous prétexte que l'ennemi a su en prendre son parti jusqu'à le modeler à son image.
Il s'agirait peut-être d'entamer le processus inverse : remonter le fil jusqu'à la charge existentielle qui fait tenir toute œuvre autour de son noyau. Et d'identifier alors cette puissance irréductible à laquelle il s'agit de faire de la place. Car l'hypothèse sensible est une hypothèse insurrectionnelle, où l'art se constitue contre tous les pouvoirs de ce monde.

« Pour un art des conséquences ». L'expression n'est plus toute récente, mais force est de constater combien elle était clairvoyante.
Au-delà du statut qu'on lui impose et de son geste qu'on asservit, comment l'art peut-il bien encore se révéler révolutionnaire dans l'époque ? Comment peut-il tout à la fois résister à la capture et refuser d'être séparé de la vie ? Comment penser une esthétique dont les conséquences, à la lettre, se révéleraient désastreuses pour le monde de l'économie, ce monde qui se doit de contrôler tout ce qui bouge ?
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NB : Pour un art des conséquences est la première étape d'un cycle de rencontres et de réflexions qui se dérouleront au long cours et en différents lieux amis. Les forces vives en présence peuvent varier. Nous apparaîtrons comme nous disparaîtrons.

contact : boom@riseup.exnet et lajaexvadesbonexsenfants@riseup.exnet



* samedi 1er février - à partir de 19h
"L'ARTISTE DEVRA PRENDRE LE MAQUIS" (M. Duchamp)
discussion ouverte

Priés d'être cette « marchandise idéale » qu'on les somme d'être, quelle place reste-t-il aux artistes dans le monde de Macron ? C'est la question que nous tenterons de mettre en discussion depuis l'entrée en grève des artistes-auteurs suite à la réforme de leur système de cotisation, un an tout juste après la mobilisation de l'école des Beaux-Arts de Nantes suite à la hausse des frais d'inscription. Les assauts ne manquent pas, il s'agira d'envisager la possibilité d'y répondre.

puis à 22h, DJ set de TOTO ALGO



LIVRES ET ÉDITIONS SUR PLACE TOUT LE WEEK-END

Source : https://www.facebook.com/events/3112081572153…