vendredi 11 octobre 2019 (heure non définie)
En mémoire de Oumar Tahir Mohammad
Voici plus précisément les différents rendez vous du vendredi 11 octobre
- 10h aider en cuisine à l'ambassade, pour le repas après la cérémonie
- 13h mosquée de malakoff pour la salat janaza, respecter les principes de la religion musulmane bien évidemment.
- Si vous avez de la place dans les voitures c'est sympa de nous le dire pour faire le trajet mosquée cimetière, beaucoup de personnes auront besoin.
- 14h30 cimetière de l'orvasserie à st herblain
- 15h30 repas et moment collectif à l'ambassade 2 rue Henri Debray. Ses amis y vivent et ce sont collectés pour ce repas, pour celleux qui le peuvent merci de penser au prix libre
Merci de respecter les choix des proches, également la religion.
UN BREF RAPPEL DES FAITS
Jeudi 3 octobre : Omar Tahir Mohammad, vivant au gymnase Jeanne Bernard à Saint Herblain, est décédé dans la nuit. Sur appel des pompiers, la police débarque au gymnase... Elle quadrille immédiatement le secteur : six policiers, et un bouclier anti-émeute, entourent la tente de Omar Tahir Mohammad. La tension est forte entre la police et les habitant.e.s du gymnase. Les personnes sont empêchées d'approcher leur camarade de galère, leur ami... mais aussi de se rendre à la morgue. Le dispositif policier est renforcé en réponse à la colère des habitant.e.s du gymnase. La police quitte évidemment tardivement les lieux.
Vendredi 4 octobre : Une personne glisse qu'un recensement des habitant.e.s du gymnase se préparerait le mardi...
Lundi 7 octobre : A 18h, une manifestation a lieue à Nantes du gymnase à la préfecture, puis de la préfecture à commerce. Elle a réuni une centaine de personnes en mémoire à Omar Tahir Mohammad...
Mardi 8 octobre : Dès l'aube, la police est présente sur place. Les femmes, les enfants et des personnes vulnérables sont dirigé.e.s vers un bus, pour un hébergement temporaire, par l'association France Horizon et l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration. A priori, 11 personnes ont été emmenées par la police pour contrôle des papiers. Deux personnes sortent du commissariat central dans l'après-midi, quatre personnes sont placées le soir même en Centre de Rétention Administrative. Sur place, tout en recensant les personnes, l'association France Horizon fabrique des cartes pour contrôler les entrées et sorties, des agents de sécurité entravent le passage pour le gymnase et vérifient les cartes. Certaines personnes n'ont pas pu être enregistrées, du logement solidaire se met en place...
Mercredi 9 octobre : La police est sur place en continu.
ONZE PERSONNES ENTRE LE COMMISSARIAT CENTRAL DE NANTES ET LE CRA DE SAINT JACQUES LA LANDE
A priori, ce serait donc sept personnes qui auraient été emmenées pour contrôle des papiers mardi 8 octobre au commissariat central. Les chiffres de la préfecture sont différents : il y aurait 11 personnes. Quatre personnes ont été enfermées au CRA de St Jacques La Lande, deux (peut-être trois) sont sorties de la vérification de documents, qu'en est-il des 5 autres ? Sont-elles sorties aussi ou ont-elles été placées dans un autre CRA ? Certains auraient pu être placés dans d'autres centres de rétention.... Pas d'information supplémentaire pour le moment. L'enfermement en Centre de Rétention Administrative n'est pas un enfermement comme les autres. C'est un placement en rétention pour des raisons administratives : ce sont des lieux d'enfermement et de privation de liberté, où les violences policières, les menaces et les humiliations sont le quotidien... Les CRA existent pour enfermer et expulser. La police, elle, est au cœur de la politique d'enfermement des personnes racisées sans papiers, rappelons-le.
Aux dernières nouvelles, quatre personnes ont donc été enfermées au CRA de St Jacques La Lande. Demain après-midi, pour contester leur enfermement, elles passeront devant le-a Juge des Libertés et de la Détention, à la cité judiciaire de Rennes. L'association La Cimade est au contact des personnes enfermées en CRA : elle facilite l'exercice des droits des personnes. Elle fait notamment le lien entre les proches des personnes et l'avocat.e. L'examen porte sur la requête du préfet et sur le recours contre la décision de placement en rétention. Si le-a juge estime que la décision initiale de placement en rétention était illégale et/ou que la procédure d'interpellation était irrégulière, la personne est libérée. Évidemment, le procureur de la République peut faire appel de cette décision... Dans le cas, où la décision initiale de placement en rétention est jugée légale et/ou que la procédure d'interpellation est jugée régulière, la prolongation de la rétention est accordée par le juge pour une durée de 28 jours, jusqu'à l'expulsion (en passant par une prolongation possible de la durée de la rétention). Des nouvelles suivront demain.
Pour soutenir ? S'informer, Communiquer (faire des tracts, affiches...), Transmettre (partages sur les réseaux sociaux, diffusion de tracts...), S'organiser, Gasprom, La Cimade...), Soutenir financièrement (https://www.leetchi.com/c/soutien-a-la-famill…)
Très concrètement, pour soutenir, trois rendez-vous sont prévus cette semaine :
// Rendez-vous jeudi 10 octobre demain à 14h à la Cité Administrative de Rennes (à 19h, les conclusions de le-a juge seront rendues)
// Rendez-vous vendredi 11 octobre
-à 10h pour aider à cuisiner à l'Ambassade (2 rue Henri Debray à Nantes)
-à 13h30 au carré musulman du cimetière de l'Orvasserie pour l'enterrement de Omar Tahir Mohammad
-à 15h rendez-vous à l'Ambassade pour un moment collectif (repas préparé les habitants, pensez à ramener de la monnaie)
Pour un antiracisme politique basée sur une pensée décoloniale, refusons le racisme d'Etat, refusons toutes les logiques impérialistes et coloniales : exigeons justice pour les concerné.e.s et surtout soutenons les concerné.e.s
Crédit photo : Valk.
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Sources : https://www.facebook.com/111458750226875/phot… et https://www.facebook.com/2112973775655164/pho…