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mercredi 3 juillet 2019 (heure non définie)

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Vérité et justice pour Aboubacar Fofana, tué par un CRS à Nantes le 3 juillet 2018

(article issu du site desarmons-les)

Le 2 juillet 2018 vers 20h10, un équipage de la CRS 17 de Bergerac procède au contrôle d'un véhicule Nissan Juke à hauteur du 68 rue des Plantes, dans le quartier nantais de Breil. Au volant, Aboubakar Fofana, 22 ans, originaire de Garges les Gonesse et installé chez son oncle et sa tante à Breil depuis deux ans.

Les policiers affirment qu'il aurait donné une fausse identité et que ceux-ci l'auraient invité à les suivre au commissariat pour vérifier sa véritable identité. Aboubakar aurait alors amorcé une marche arrière avec son véhicule, mais rien n'atteste qu'il aurait tenté de prendre la fuite ou mis en danger la vie des policiers ou de passants comme la version policière le prétend. Ces déclarations évoquent la présence d'une, deux ou quatre fillettes en vélo derrière le véhicule, prétendent qu'un policier aurait été heurté au genou et que le véhicule aurait reculé à vive allure. Ce qui est démenti par les témoins sur place, qui disent que le contrôle se passait tranquillement depuis une vingtaine de minutes et que la voiture a accéléré uniquement après le tir qui a blessé Aboubakar, entraînant la voiture dans le muret d'une propriété voisine.

En tout état de cause, l'un des policiers (le brigadier R.H.) qui faisait face à Aboubakar a tiré avec son pistolet Sig Sauer directement dans sa carotide, provoquant son décès dans les minutes qui ont suivi. Il prétend dans un premier temps avoir tiré en état de légitime défense, aussitôt soutenu dans ses déclarations par le syndicat policier Alliance, avant de se démentir après 24 heures de garde-à-vue, affirmant avoir menti et tiré "par erreur".

Sans surprise, les médias s'épanchent sur le peu d'informations qu'ils ont, semblant justifier le tir policier par des éléments éparses de la biographie d'Aboubakar, évoquant des antécédents judiciaires liés au trafic de drogues et le fait que sa voiture était signalée.

La mort d'Aboubakar entraîne des mouvements de colère dans plusieurs quartiers de Nantes dans les jours qui suivent. Des marches sont également organisées dans plusieurs villes du pays.

Le policier est mis en examen pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Son avocat est Me Laurent-Frank Liénard, bien connu pour ses positions en faveur du port d'arme généralisé (lire notre article sur lui)…

Les avocats des proches d'Aboubakar sont Mes Anne Bouillon et Franck Boëzec.

La page facebook des proches d'Aboubakar : https://www.facebook.com/V%C3%A9rit%C3%A9-et-…


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[Podcast] Mort d'Aboubakar Fofana : rencontre avec une habitante du Breil à Nantes

"Nous avons rencontré Noémie, habitante du quartier, qui nous parle de ce meurtre, du comportement de la police avec les jeunes dans le quartier, du racisme d'État… merci à elle et bonne écoute."

A écouter sur radio Cayenne


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Nantes. Un an qu'un jeune a été tué au Breil: le CRS n'a toujours pas été entendu par le juge

(article de Ouest France )

Un an après les faits, le policier qui a tiré un coup de feu sur Aboubacar Fofana, 22 ans, n'a pas été entendu par le juge d'instruction. Sa sœur aînée s'en étonne.

C'était le 3 juillet 2018, vers 20 h 30, dans le quartier du Breil, à Nantes. Un CRS tirait un coup de feu sur Aboubacar Fofana, 22 ans, lors d'un contrôle. Près d'un an plus tard, ce policier, mis en examen pour violence volontaire ayant entraîné la mort, n'a toujours pas été entendu par le juge d'instruction.

C'est la sœur du jeune homme qui l'a assuré ce mercredi 19 juin. Des propos confirmés par les avocats des parties civiles et de la défense.

Elle s'en étonne. « Je pensais qu'il serait entendu quelques jours après sa mise en examen, affirme cette femme. J'ai le sentiment que la justice prend l'affaire à la légère. Comme si c'était un cas parmi d'autres. »

« Faut-il attendre que les gens se révoltent ? »

Elle interroge, calmement : « Faut-il attendre que les gens se révoltent pour que ce qui doit être fait soit fait ? Quand on nous demande où en est le dossier, je n'ose même pas dire que le CRS n'a pas été entendu… »

La famille du jeune réitère l'appel au calme

Cette femme, qui habite dans la région parisienne, craint de nouvelles émeutes alors qu'approche la date anniversaire du drame. Comme elle et sa famille l'avaient répété lors des émeutes qui avaient suivi la mort de son frère, elle continue d'appeler au calme.


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Sources mainstream :