lundi 21 janvier 2019 à 18h
Accueil / Formation - Rejoignez La Dérive
- lundi 21 janvier 2019 à 18h
- La Dérive - Nantes - 1 rue du Gué Robert, 44000 Nantes
Une fois par mois, La Dérive met en place un temps de rencontre avec les personnes séduites par les perspectives tracées par un tel espace.
Cette rencontre sera donc l'occasion de discuter autour du fonctionnement du collectif, d'imaginer les possibles manières d'investir le lieu et de se former à la tenue du bar - car La Dérive a aussi besoin de nouvelles forces vives pour faire vivre l'ordinaire et l'extraordinaire du lieu.
Rendez-vous est donc pris le lundi 21 janvier à 18h00 pour ceux et celles qui souhaiteraient partager cet espace et/ou ce collectif avec nous.
En espérant vous y voir nombreux·ses.
[ci-dessous, la charte de la Java des bons enfants, écrite il y a maintenant un peu plus d'un an. L'adhésion au collectif ne peut se faire sans adhésion à cette charte]
La charte
Issues d'histoires et d'horizons politiques différents, le collectif La java des Bons enfants est né du besoin sensible et partagé de faire vivre un espace en ville où créer du commun. Face à l'expérience ordinaire de la ville, le collectif initie un lieu de résistances, d'organisations collectives et de rencontres contre les normes urbaines et ses impensées politiques.
Notre désir de lier l'existence du collectif à celle du quartier Dalby dans lequel le lieu est implanté permet de générer de l'extraordinaire pour se réapproprier la ville et nos vies. Dans ce lieu qui aspire à faire rupture avec un quotidien construit sur des violences sociales, économiques, politiques, racistes, convergent et vivent les luttes contre toutes les formes de dominations (antiracistes, anti-sexistes, LGBT, anti-coloniales etc ).
Ce texte vise à poser les principes et valeurs fondatrices du collectif et du lieu qu'il fait vivre. Il ne s'agit pas d'établir des lois fondamentales immuables mais plutôt d'esquisser les enjeux et les aspirations à l'origine du projet et ainsi donner la possibilité à chacun.e de pouvoir les faire vivre.
Le lieu s'organise sur la base de l'autogestion. Nous refusons toutes formes de hiérarchie, de domination et de prise de pouvoir. Ce lieu doit être celui de l'imagination par et pour l'organisation collective. Nous affirmons notre volonté d'autonomie vis à vis de toute autorité publique ou privée.
Ce lieu tend à faire se rencontrer des personnes porteuses d'histoires et de mondes différents. Nous souhaitons que les formes de solidarité et de bienveillance fassent vivre le lieu tout en faisant aussi exister les différences, les divergences et les conflits. Le fonctionnement collectif et les relations construites dans ce lieu cherchent à concrétiser les luttes contre toutes formes d'exclusion et d'oppression liées aux processus de marginalisation produit(e)s par la société.
Le lieu est créé pour conjuguer dans un même espace des dynamiques militantes et des sociabilités festives et populaires. Il représente un outil pour les collectifs portant des luttes contre les violences pré-citées. Ainsi nous voulons voir vivre dans cet espace une multitude d'activités, de bricolage, de projets, de vagabondages, de combats et d'oisivetés diverses et variées. L'éducation populaire, au sens des transmissions autonomes de savoirs, est au cœur du projet.
L'activité de débit de boissons permet de rendre économiquement pérenne l'occupation du lieu. Nous avons créé ce bar dans la volonté d'ouvrir un espace de sociabilités opposé à la consommation du divertissement. Nous avons fait le choix de nous contraindre à utiliser l'outil économique. L'enjeu est donc d'en faire constamment la critique et de dépasser le rapport marchand qu'il impose.
Ce lieu est ouvert à tous ; bienvenu aux exclu·e·s !
Dans la continuité de la critique de la consommation effrénée et irréfléchie, les approvisionnements sont les plus locaux possibles et les fournisseurs dont les méthodes de production sont respectueuses du vivant dans son ensemble sont privilégiées.
Depuis cet espace de bouleversement du quotidien et de transformations sociales, le collectif est porté par l'envie de dépasser ses propres murs et de propager le désir de partir à l'« assaut des possibles ».
